03 JUIN 2020. Alors qu’élèves, étudiants et parents s’inquiètent, sur la reprise avortée des cours, en se posant des questions sur l’avenir de l’année scolaire, les syndicats d’enseignants demandent à l’État de décréter une année blanche.

Secrétaire général du syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation « après plusieurs cafouillages, ce résultats de la part du gouvernement du Sénégal n’est pas une surprise. Ce report programmé de la reprise des classes  était attendu parce qu’à vrai dire, toutes les conditions et dispositions nécessaires n’étaient pas encore réunies pour asseoir une bonne reprise des cours. D’abord, la manière dont les enseignants ont été transportés de Dakar vers les régions était déplorable. Ceci a installé psychologiquement la démotivation chez eux. Il s’y ajoute également leur stigmatisation chez les familles d’accueil. Et jusqu’au dernier moment, il y avait partout au Sénégal des enseignants et élèves qui attendaient toujours d’être transportés pour rejoindre leurs localités de service. Et cela constituait un frein total pour une bonne reprise des cours » a t- il souligné.

Poursuivant, M Sarr pense que du point de vue pédagogique, l’année ne peut pas être sauvée car selon lui, «  Déjà le quantum horaire était entamé par un démarrage tardive des cours, ensuite il y a les grèves, et pour couronner le tout s’y ajoute le Corona avec une perte de temps de deux mois. Compte tenu donc de cet était de fait, nous pensons techniquement qu’il est impossible de pouvoir valider les enseignements apprentissage pour l’année scolaire 2019_2020. Il faut que le président de la République prenne son courage à deux mains et de décréter une bonne fois pour toute une année blanche et d’ordonner à la population sénégalaise au confinement général afin de combattre cette pandémie. Ce n’est pas une honte de vivre une année blanche parce que la situation actuelle nous l’oblige. La manière dont cette maladie se propage est inquiétante. Il est question de vie ou de mort, et quand on est dans une situation de cette nature, où est obligé de choisir entre la vie et la mort,  il faut nécessairement et sans hésitation choisir la vie. Car sauver la vie humaine n’a pas de prix par rapport à une quelconque situation. Donc l’État ne doit avoir aucun autre objectif que de se consacrer à la sauvegarde des vies des sénégalais, parce que sauver les vies humaines prive sur sauver l’année scolaire« .

Pour leur part, élèves et parents s’inquiètent et alertent sur la situation  » La situation va de mal en pire, on ne sait plus à quel saint se vouer. D’abord il y a la vie de nos enfants qui semble être en jeux à cause de l’ampleur qu’à pris cette maladie, de l’autre côté, l’année scolaire est menacée. Nous sommes vraiment dans une situation qui  inquiète tout parents d’élèves ».

TENING THIARE / KAOALACK / KHIRENA

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