OTD, un an déjà
Je ne sais par où commencer pour raconter mon deuil, mon calvaire, ma souffrance, endurée depuis l’annonce de ton décès survenu le lundi 15 juillet 2019. Un an et la plaie reste, aujourd’hui encore, béante. Oui, comment cicatriser une plaie aussi profonde, aussi douloureuse, aussi puante. Ousmane, tu es né, tu as vécu et tu es parti pour enseigner la vie. Tu nous as inspirés. Tu nous as forgés. Tu nous as formatés. Tu nous as appris, de manière symbolique et illustrative, que « l’essentiel, dans la vie, c’est d’être utile à sa communauté, à sa Nation».
C’est d’ailleurs la réponse que tu m’avais servie lorsqu’un jour, au cours d’une de nos nombreuses discussions, dans l’intimité de ton salon, je me souciais du fait que les sénégalais, te connaissant moins bien, ne t’ont pas porté à la tête de la magistrature suprême. Et ce n’était point la première fois que tu faisais preuve de foi inébranlable, d’altruisme, de sens du devoir envers l’Etat.
Chaque jour qui passait, depuis notre compagnonnage, acté, en 2001, au détour d’une réunion du Bureau Politique (BP) avortée, faute de quorum, tu ne cessais de me surprendre agréablement, de m’apprendre la politique au sens noble du terme, d’ouvrir mes yeux sur les péripéties de la vie et la conduite à tenir pour les surmonter. Ton courage, ta persévérance, ton sens élevé de la responsabilité, ton esprit ouvert auréolé du bon sens étaient devenus et restent mes viatiques en tout temps et en tout lieu.
A chaque fois que l’occasion se présentait, tu me ressassais «vraiment merci beaucoup yal mbine ». Mais, à mon niveau, cela me réconfortait et m’inquiétait à la fois. Car, je savais pertinemment que tu me donnais plus que je ne le faisais pour toi. Donc, c’était, plutôt, à moi de te remercier. Et je continuerai à le faire. Encore et encore. Merci pour tout mon cher Président Ousmane. Repose en paix yal mbine.
Chers parents et amis, merci de prier pour ce digne fils du Sénégal.
BABOU BIRAME FAYE, Parti Socialiste
