19 JUILLET 2020. La dépollution de la baie de Hann était une vieille doléance des populations de Yarakh et environs. Ce projet est maintenant dans sa phase active avec le démarrage des travaux prévu en août prochain.

Les travaux de la dépollution de la baie de Hann seront lancés en août 2020. L’annonce a été faite, jeudi dernier par le directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas), lors de la cérémonie de remise des équipements de protection contre la Covid-19 au personnel de sa structure par la Délégation de l’Union européenne à Dakar. D’un coût total de 79 milliards de francs, le projet permettra, selon Lansana Gagny Sakho, «d’améliorer significativement la qualité des eaux de la baie, d’assurer de meilleures conditions de vie des populations riveraines et de réduire les maladies hydriques». D’après lui, plusieurs actes ont été posés ces dernières années afin de mener à terme cet important projet qui permettra, dit-il, d’améliorer le cadre de vie d’environs 500 000 personnes dans neuf communes de Dakar. Ce projet fait partie, de l’avis du patron de l’Onas, des axes prioritaires du Président de la République qui a mis l’assainissement au cœur de sa gouvernance. A ce titre, souligne-t-il, ce projet permettra de mettre le Sénégal sur la carte du monde lors du Sommet mondial de l’eau prévu dans notre pays l’année prochaine. A cette occasion, M. Sakho réitère la gratitude du Sénégal à l’endroit de la communauté européenne, «pour son soutien constant à la mise en œuvre de nos politiques de développement économique et social».

Pour la Cheffe de la coopération à la Délégation de l’Union européenne au Sénégal, Mme Cécile Tassin-Pelzer, le projet de dépollution de la baie de Hann répond «à une véritable urgence écologique et sanitaire». De son point de vue, «sauver cette sublime baie, menacée d’une dégradation irréversible, est une démarche plus que jamais vitale au vu du contexte actuel pour protéger les populations». Pour ce faire, elle pense que la réalisation d’infrastructures de collecte et de traitement des eaux usées industrielles et domestiques, avant leur rejet en mer, «est aujourd’hui indispensable». L’Union européenne, l’Agence française de développement (Afd) et les Pays-Bas, à travers leur agence de coopération (Rvo), ont alors naturellement joint leurs forces pour financer, selon elle, le projet et pour que «la baie de Hann retrouve enfin ses couleurs et contours lumineux». La Covid-19 ne fait que renforcer notre détermination et notre espoir », souligne Mme Tassin-Pelzer.

Restauration de l’écosystème

L’ambassadrice du Royaume des Pays-Bas au Sénégal, Joan Wiegman, indique que la dépollution de la baie de Hann constitue «un symbole de la coopération fructueuse entre le Sénégal et l’Union européenne, son pays et la France. Pour elle, la signature du contrat pour la réalisation des travaux de l’intercepteur qui collectera les eaux usées de la baie de Hann, est « un grand pas » franchi sur le chemin de la dépollution de la baie de Hann. «Naguère décrite sous les traits d’un somptueux joyau environnemental, la baie de Hann a assurément perdu de son lustre au fil du temps, mais n’en conserve pas moins un formidable potentiel écologique», déclare-t-elle. C’est la raison pour laquelle, Mme Wiegman appelle tous les acteurs à tout mettre en œuvre «pour que son écosystème naturel soit restauré dans toute sa splendeur». C’est dans ce sillage, rappelle-t-elle, que son pays s’est employé à donner corps à cet objectif ambitieux en accordant une subvention non remboursable de 20 millions d’euros. Alexandre Pointier, le directeur de l’Afd, salue les avancées significatives notées dans le déroulement du projet grâce à l’engagement des équipes de l’Onas et de ses partenaires. Il informe que la contribution de l’Afd a atteint 3 milliards de FCfa et un nouveau financement est en cours dans le cadre de la phase 2 du projet.

KHIRENA AVEC Souleymane Diam SY

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