Abdoul Gadiri Diallo, président de l’Organisation guinéenne des droits de l’Homme et du citoyen (OGDH), a tiré sa révérence ce mardi 27 octobre des suites d’un malaise cardiaque. Le défunt a dirigé l’organisation depuis 2015 après le décès de Thierno Madjou Sow, fondateur de la structure.
Sollicité la semaine dernière par la radio Espace FM après la réquisition de l’armée par le gouvernement pour rétablir l’ordre dans la cité, Abdoul Gadiri Diallo n’est pas passé du dos de la cuillère pour dénoncer la décision des autorités. ‘’A chaque fois qu’elle doit faire des élections et que ces élections soit suivies de violences et de morts d’hommes, c’est une attitude qui n’honore pas le pays’’, avait-il martelé d’un ton ferme dans les Grandes gueules.
Le désormais défunt président de l’OGDH notait qu’au regard de la ‘’violence avec laquelle les forces de l’ordre répriment les manifestants qui se produisent, on est tenté de savoir s’il n’y a pas une complicité entre l’administration, les forces de défense et de sécurité et le pouvoir en place pour priver les citoyens de leurs droits’’.
A qui veut l’entendre, il disait qu’un ‘’militaire n’est pas fait pour faire le maintien d’ordre. Un militaire, quand il a un manifestant en face de lui, il a l’air d’avoir un ennemi devant lui’’. Sa disparition laisse un vide difficile à combler pour sa famille et les organismes de défense des droits humains.
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