26 FEVRIER 2021. L’Assemblée nationale a levé, vendredi, l’immunité parlementaire du député de l’opposition, Ousmane Sonko, sous le coup d’une accusation d’une plainte pour ’’viols répétés’’ et ’’menaces de mort’’. 

Au cours d’une séance plénière organisée à huis clos, 98 députés ont voté pour, 1 contre. Il y a eu deux abstentions. Une employée d’un salon de massage et de beauté accuse le leader de Pastef/Les patriotes de ‘’viols répétés et de ‘’menaces de mort’’. M. Sonko avait invoqué cette immunité pour justifier son refus de déférer à une convocation de la Section de recherche de la gendarmerie. 

Le député de l’opposition a déclaré, jeudi, qu’il ne répondrait à aucune convocation en cas de levée de son immunité parlementaire, dénonçant une procédure ‘’viciée’’. ’’La procédure est viciée en ce que l’Assemblée nationale n’a pas eu la possibilité de disposer du dossier et il a été demandé aux députés concernés de juste jeter un coup d’œil’’, a-t-il dit dans une longue déclaration. 

’’Au regard de ce qui précède, je refuse de répondre à cette procédure viciée ! Je dis non à la levée viciée et illégale d’une immunité que nous confère la confiance et le suffrage de nos concitoyens’’, a-t-il ajouté. Il a dit ‘’non’’ à ‘’(son) arrestation illégale et imminente programmée par Macky Sall’’.  Ousmane Sonko a invoqué son ‘’droit constitutionnel, naturel et individuel à la résistance à l’oppression’’. 

’’Cette résistance, ma résistance, se manifeste par le refus de la reconnaissance de la commission adhoc (de l’Assemblée nationale), par la demande de récusation du Magistrat Mamadou Seck (du 8e cabinet) pour partialité’’, a-t-il dit. Ousmane Sonko fait face à une procédure de levée de son immunité parlementaire. Une séance plénière est prévue à cet effet, vendredi, à l’Assemblée nationale. 

Après l’éclatement de cette affaire, le leader du PASTEF a accusé le président Sall et son ministre de l’Intérieur d’être les instigateurs de ce qu’il qualifie de complot. Mais le président de la République, Macky Sall, a réfuté catégoriquement toute implication de sa part dans cette affaire. 

« C’est clair. Je crois que j’ai suffisamment à faire que de comploter pour des choses aussi basses », a-t-il dit dans un entretien avec Radio France internationale (RFI).

« Encore une fois, c’est une affaire regrettable. Je ne sais pas ce qu’il en est, dans le fond. Je ne peux pas souhaiter, même à mon pire adversaire, une telle situation. Maintenant, il y a une accusation, il y a des procédures, il ne faut pas qu’on mêle le président à des choses qui ne le regardent pas », a-t-il ajouté.

KHIRENA.NET

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