Kl, 15 Juin 2023. Le commerce de la ferraille est un secteur autour duquel gravitent des milliers de personnes. Malheureusement, depuis quelque temps, des difficultés ont déstabilisé ce secteur. Les membres de la fédération nationale des ferrailleurs et brocanteurs du Sénégal ont fait face à la presse ce jeudi à Kaolack pour se prononcer sur les difficultés qui gangrènent leur secteur.
» Ce type de ferraille est interdit à être exporter. Actuellement, les usines sont suffisamment ravitailler concernant ces types de ferraille. Maintenant ce qui se passe, ce qu’il y a une ferraille qu’on appelle » la fonte » que les usines ne peuvent pas consommer et aujourd’hui c’est son exportation est interdite, c’est ce que nous dénonçons. Et on ne comprend pas pourquoi l’usine ne peut consommer la » fonte » et à notre grande surprise on nous condamne d’exporter ce produit. C’est pourquoi nous le dévoilons. Et c’est des manques énormes à gagner dans le secteur de la ferraille. Vous savez la » fonte » représente 80% de la collecte nationale aujourd’hui il y a suspension. C’est ce pourquoi que nous avons tenu ce point de presse pour stopper la boulimie des industriels. Nous pensons que nous ferrailleurs, nous sommes en train de ravitailler les industriels en quantité et en qualité » a expliqué Assane Bissichi, président national des ferrailleurs du Sénégal.
« Ce qui est étonnant, ce que ces industries disent qu’elles ne peuvent pas avoir assez de matière. Et le président de la République son Excellence Macky Sall avait demandé qu’on fasse une enquête dans le secteur de la ferraille. C’est pour toutes ces raisons que nous lançons un appel aux députés qui sont des représentants du peuple de faire une enquête parlementaire pour qu’on puisse savoir ce qui se passe réellement dans le secteur de la ferraille. Nous nous pensons que ces industriels-là, n’ont pas la capacité de réclamer tout auprès de nos autorités et pour savoir la vérité il faut qu’il ait une enquête indépendante. Ces parlementaires sont également inviter à se joindre à ce combat voir même descendre ensemble avec nous sur le terrain, a t- il ajouté.
» Le deuxième point, c’est que depuis quelques temps, les ferrailleurs commencent à quitter le secteur informel pour aller vers le secteur formel. Cela veut dire qu’ils se formalisent dans ce sens. Nous on demande l’accompagnement de l’État; on ne peut pas seulement se limiter à de vendeurs de ferraille, nous devrons avoir des projets bancables pourquoi pas avoir une fonderie de ferraille à Kaolack? Cela est possible. Nous avons déjà une plateforme qui va gérer la ferraille, à ce sujet, nous sollicitons l’obtention de terrain pour pouvoir réaliser ce rêve » a conclu Assane Bissichi.
Khady Sané Thiam/Khiréna.net/Kaolack