La Banque mondiale prévoit une baisse de 2,8 % de l’activité économique en Afrique subsaharienne en 2020, soit la plus forte contraction jamais enregistrée dans cette région du monde.

L’institution financière qui vient de publier ses ‘’Perspectives économiques mondiales’’ pour le deuxième trimestre de l’année, affirme s’attendre à une ‘’baisse encore plus importante du PIB (produit intérieur brut) par habitant’’.

Dans un tel scénario, des millions de personnes devraient retomber ‘’dans l’extrême pauvreté’’, prédit-elle.

La BM indique toutefois que la croissance pourrait reprendre en 2021 et ‘’atteindre 3,1 % si la pandémie [de Covid-19] recule au deuxième semestre de cette année’’.

Mais pour cela, il faudra que ‘’les foyers d’infection suivent la même tendance au niveau des pays’’, et que la croissance reprenne chez les grands partenaires commerciaux.

Le rapport affirme que l’Afrique subsaharienne devra ‘’surmonter’’ d’‘’énormes obstacles’’ pour ‘’maîtriser la pandémie, compte tenu de la faible capacité des services de santé, du manque d’accès aux installations sanitaires de base et de la prévalence des activités économiques informelles dans une grande partie de la région’’.

Le document annonce que l’économie nigériane, la première de la région, devrait enregistrer une contraction de 3,2 % cette année ‘’en raison de l’effondrement des prix du pétrole’’.

‘’La production de l’Afrique du Sud devrait accuser une baisse de 7,1 % cette année – contraction la plus forte depuis un siècle – du fait que les rigoureuses mais nécessaires mesures de confinement mises en place ont réduit l’activité économique.’’

La Banque mondiale envisage un ralentissement de l’activité économique des pays importateurs de produits de base, ‘’malgré la baisse des prix du pétrole’’.

Elle annonce aussi une baisse du PIB des pays exportateurs de matières premières industrielles à cause des perturbations intérieures, lesquelles ‘’sont exacerbées par la faiblesse des prix du pétrole et des métaux’’.

‘’Les pays exportateurs de produits agricoles verront également leur activité économique s’effondrer cette année, bien qu’ils soient relativement protégés contre la baisse des prix des produits de base parce que les investissements étrangers directs et le resserrement des conditions financières retardent l’investissement.’’

KHIRENA

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