02 SEPT 2020. Les élections municipales et départementales qui ont été reportées à deux reprises, se tiendront-elles enfin à date échue, en l’occurrence avant le 28 mars 2021 ? Mystère et boule de gomme ! Alors que la plupart des observateurs estiment, arguments à l’appui que leur organisation dans le premier trimestre de l’année 2021 relève des douze travaux d’Hercule, le Chef de l’Etat, Macky Sall, cogite. Il a réuni hier, mardi 1er septembre, au Palais de la République, un staff trié sur le volet, composé du ministre de l’Intérieur (Aly Ngouille Ndiaye), du ministre d’Etat, directeur de cabinet politique, Mahmout
Saleh et du ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence, Mahammed Boun Abdallah Dionne, pour décider de la suite à donner aux conclusions de l’équipe du Général Niang.
Selon nos sources, le Chef de l’Etat était entouré du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, du ministre d’Etat, directeur de cabinet politique, Mahmoud Saleh et du ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence, Mahammed Boun Abdallah Dionne. Ce staff trié sur le volet a la lourde tache de donner suite au rapport mais aussi et surtout de prendre la décision de tenir les élections à date échue. C’est à dire, avant le 28 mars 2021.
Et ce, nonobstant les différents points d’achoppement. A défaut de proposer un troisième report, ce qui sera inédit dans l’histoire politique de notre pays. Les théoriciens du report soutiennent toutefois que le président de la République pourrait en profiter pour régler une bonne fois pour toute, la «gourmandise» dont certains responsables de l’Alliance pour la République (APR) font montre.
«Le Président de la République avait émis l’idée de mettre un terme au cumul de fonctions, mêmes celles qui sont compatibles (ministre et maire ; député et maire, Ndlr)»,rappellent nos sources. Et d’ajouter : «si nous reportons les élections locales (municipales et départementales) d’un an, cela va nous permettre de les coupler avec les élections législatives qui doivent se tenir en 2022. Mieux, ça va permettre au Chef de l’Etat de ne pas subir de pression sur les postes. Ceux qui veulent être députés se battront pour atteindre leurs objectifs. Les autres vont se disputer les postes de maire, de présidents de conseil rural et départemental.
Les positons des acteurs politiques engagés au sein de la commission cellulaire du dialogue politique se sont rapprochés hier, mardi 1er septembre après le statu quo de la semaine dernière sur les deux points concernant entre autres, la suppléance et la vacance de pouvoir du maire et du président du Conseil Départemental, et les autorités en charge de l’organisation des prochaines élections municipales et départementales. En effet, après plusieurs échanges hier, un consensus a été trouvé sur la question de la suppléance et la vacance du maire et du Président du Conseil départemental. Alors que l’opposition proposait de nouvelles élections partielles dans un délai de 6 mois en cas de vacance du pouvoir au niveau du Conseil municipal ou départemental, la commission a finalement opté pour la proposition du pôle des Non-alignés. Ces derniers avaient proposé en cas de vacance du pouvoir, la convocation du Conseil municipal pour élire en leur sein le remplaçant du maire et un Conseil départemental pour élire le remplaçant du Président du Conseil Départemental.
S’agissant du deuxième point évoqué lors de cette rencontre et qui concerne les autorités en charge des élections municipales, face aux divergences entre la majorité et l’opposition qui avait proposé de mettre en place un comité indépendant pour gérer les élections municipales, il a été finalement décidé de reporter le débat sur ce point, et attendre le rapport des experts indépendants chargés d’évaluer le processus électoral, pour ensuite tirer des conclusions et si besoin en est, apporter de nouvelles réformes. Au sortir de la rencontre d’hier, la commission a prévu deux autres séminaires pour demain, jeudi et vendredi pour statuer entre autre sur la rationalisation du calendrier républicain, le statut de l’Opposition et son Chef, et un l’organe chargé de la pérennisation du dialogue politique.
Source : Sud Quotidien