Ce 14 septembre, la Nation entière et la Ummah islamique se souviennent de Mame Abdou Aziz SY Dabakh RTA. Une date qui coïncide avec le lancement des travaux de la grande mosquée de Tivaouane. Mais il ne s’agit point de célébrer ou de commémorer l’anniversaire de son décès; ce qui d’ailleurs n’est pas une tradition familiale, précise-t-on dans le cercle familial. Le seul événement majeur commémoré de son vivant par Mame El Hadji Malick SY RTA et qui continue à être commémoré, est le Maouloud ou la commémoration de la naissance du Prophète Seydina Mohammad PSL.
Toutefois, la vie et l’œuvre du Sage de Tivaouane, Mame Abdoul Aziz Dabakh, sont à jamais gravées dans la mémoire collective à tel point que nombre de concitoyens considèrent ce dernier comme « enterré » dans le cœur de tous les croyants. Respecté, écouté, adulé et aimé, l’attachement au fils de Seydi El Hadji SY RTA reste intact. Mieux, son sourire légendaire et éternel va jusqu’à ravir la nouvelle génération qui l’appelle affectueusement « Mame Abdou » sans avoir vécu avec lui, témoigne son petit-fils et homonyme Abdou Aziz Diop dans un document reçu.
DABAKH, un nom qu’il décortique en ces termes :
Défenseur de la Charia et de la Sunna,
Attachement profond à Allah SWT et Amour de son Prophète Saws.
Bienfaiteur de l’islam, bonté innée.
Apôtre de la paix, artisan infatigable de la cohésion et de la stabilité sociale, du dialogue inter et intra-religieux, aimé et adoré par tous les croyants.
Khalife et vicaire de Dieu, un des continuateurs du modèle prophétique.
Homme de Dieu, Homme de foi, Homme de valeur, Homme de bien, Homme de consensus, Homme multidimensionnel, Homme de tous les temps et de toutes les époques, Homme politique au sens noble du terme sans mandat électif; mais plutôt un mandat divin et qui a toujours été actif et sensible aux affaires de la Cité et surtout de l’Intérêt Général.
Au delà de sa dimension spirituelle encore méconnue, il fut un citoyen modèle et un patriote accompli. Combien de crises a-t-il anticipées et résolues tant au niveau national qu’international et même d’outre-tombe (23 juin 2011)?, s’interroge Abdou Aziz Diop.
Né en 1904 et rappelé à Dieu en 199, Dabakh a passé sur terre 93 ans de vie bien remplie et très utile pour toute la Nation, sans dissonance aucune entre ses intentions, ses propos et ses actes sincères et exemplaires.
Ce 14 septembre 2020 coïncide symboliquement avec le Lancement Officiel par l’actuel Khalife Général des Tidianes Serigne Babacar Sy Mansour, des travaux d’achèvement de la Grande Mosquée de Tivaouane, la Ville Sainte.
N’eût été le respect strict des recommandations édictées par les autorités étatiques et sanitaires et pour éviter toute forme de rassemblement dans ce contexte actuel de pandémie, en ce jour du 14 Septembre 2020, Tivaouane refuserait du monde. Cependant, l’événement du lancement officiel se fera intégralement en mode virtuel et sera retransmis en direct à travers les chaînes de télévision et sites internet ce lundi 14 septembre à partir de 21 heures, apprend-on.
Pour rappel, cette dernière, avait été érigée par Mame El Hadji Malick SY RTA qui au préalable, avait obtenu du pouvoir colonial une autorisation en date du 17 février 1903. Édifiée et fonctionnelle, elle l’a été en 1904.
Justement, cette année de 1904 a été symbolique coïncidant aussi bien avec la naissance de Mame Abdoul Aziz SY Dabakh qu’avec la création du village de Diaksaw, patrimoine spirituel de Mame de son père.
En 1979, Mame Abdou Aziz SY Dabakh entama l’extension de la Grande Mosquée de Tivaouane pour vivifier et perpétuer l’œuvre et la mission héritées de son illustre père et de ses frères devanciers.
Se rappeler du Saint Homme devrait être l’opportunité de se rappeler de son viatique. Il prônait toujours, en tous lieux et à toutes les occasions et par l’exemplarité, la nécessité ou l’obligation pour tous d’œuvrer ensemble pour que le « bateau Sunugal » ne chavire pas. Pour lui, l’Intérêt Général devait incontestablement avoir la primauté sur les intérêts partisans.
Absent et invisible, il restera à jamais dans nos cœurs et son message demeurera à jamais d’actualité, témoigne son homonyme et petit-fils.
KHIRENA