29 SEPT 2020. L’Unccias et le Conseil national du patronat ont émis un certain nombre de propositions, mardi lors du Conseil présidentiel pour la relance de l’économie sénégalaise fortement secouée par les conséquences de l’épidémie de Covid-19.

L’Union Nationale des Chambres de Commerce d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (Unccias) « propose un plan stratégique qui repose sur 5 axes », a déclaré son président Serigne Mboup. Il s’agit de la création d’un guichet unique pour les opérateurs, de la création d’unités de transformation agricole, de la restructuration du ratio de solvabilité bancaire. L’Unccias complète sa proposition avec la mise en œuvre d’une plateforme « Économique de Commerce Inter Régional » et la création d’une zone économique dédiée à l’innovation. La structure dirigée par Serigne Mboup est revenue sur une vieille doléance. « L’Etat devrait réserver exclusivement aux entreprises nationales les marchés financés par les fonds publics », a plaidé M. Mboup.
Pour sa part, le Conseil national du patronat (CNP) a attiré l’attention de l’Etat sur la dématérialisation intégrale des procédures administratives et des paiements, la réduction des délais de passations des marchés publics, la régulation de la concurrence, la législation sociale sur le télétravail et la flexibilité à l’embauche des jeunes. Baïdy Agne, le président du CNP a tracé d’autres pistes pour la relance de l’économie sénégalaise : « Il s’agit du financement du chômage technique en cas de forces majeures, de la mutualisation des services financiers, de la mise en place d’un dispositif institutionnel des entreprises en difficulté à même d’accompagner les projets de restructuration viables ».

Les partenaires au développement, pour la mobilisation du secteur privé national et international

Dans son allocution, Irène Mingasson, Ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, Présidente du Comex rappelle que lors de la Revue Annuelle Conjointe tenue le 11 septembre dernier, le Gouvernement sénégalais était encouragé « à une bonne prise en compte du secteur privé, des collectivités territoriales et de la société civile dans l’agenda de relance ». L’Ue se réjouissait « que le secteur privé soit un des piliers de la relance économique – avec une contribution attendue de 42% contre 22% dans le PAP 2-, et de l’accélération des mesures annoncées à cet égard».  Les partenaires au développement, qui ont des interactions fréquentes avec les acteurs du secteur privé, sont disposés à faciliter, par une combinaison d’instruments financiers, la mobilisation du secteur privé national et international afin d’accompagner les projets structurants à travers des partenariats Public-Privé féconds, informe t-elle. Enfin, pour une meilleure cohérence avec les initiatives internationales et régionales, l’ambassadeur rappelle «l’importance d’aligner les actions du PAP2A aux objectifs de Développement Durable (ODD)–pour assurer qu’à l’horizon 2030, autrement dit dans les dix années à venir, ils soient atteints. Vous pourrez compter sur la pleine mobilisation de tous vos partenaires à cet effet», dira t-elle.

KHIRENA AVEC LE SOLEIL

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