25 OCT 2020. Couche vulnérable, les femmes représentent, avec les enfants, les groupes les plus touchés par les conflits dans la sous-région ouest-africaine. Et elles sont les moins représentées dans les processus de négociation pour la paix et la sécurité, malgré la mise en place, par la Cedeao, du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace Cedeao (Repsfeco) et de Femwise Africa (Réseau panafricain de médiateurs femmes) de l’Union africaine.
Une situation que dénonce le Pr. Adjiaratou Waha Aïdara Ndiaye, Directrice de Partners west Africa, par ailleurs membre du Repsfeco. Invitée de l’émission «Objection» de ce dimanche sur Sud Fm, elle lance son cri du cœur.
«La Cedeao a formé le Repsfeco et l’Union africaine le Femwise, pour la participation des femmes dans les négociations pour la paix et la sécurité. Mais elles n’ont participé ni aux négociations pour le Mali ni pour ce qui va se passer pour la Guinée et la Côte d’Ivoire», déplore-t-elle.
Alors que, souligne-t-elle, «on sait que dans ces conflits, ce sont les femmes et les enfants qui sont les groupes qui paient le plus».
En effet, d’après une étude de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr), «50 millions de personnes sont affectées par les crises et parmi ces 50 millions, 75 à 80 % sont des femmes et des enfants». Le Pr. Waha Aïdara juge malheureux qu’on investisse autant sur les femmes sans les associer.