5 NOV 2020. La Police de l’Assainissement sera bientôt fonctionnelle, d’après le Directeur de l’Assainissement, Docteur Ababacar Mbaye. Après la prestation de serment d’une trentaine d’agents devant les tribunaux régionaux, d’autres ont entamé, hier, une formation de 5 jours pour permettre une meilleure application du code de l’assainissement.
Pour la mise en application des dispositions du code de l’assainissement, la Police de l’assainissement démarrera bientôt ses activités. Cette Police permettra une meilleure gestion des ouvrages d’assainissement. L’annonce a été faite par le Directeur de l’Assainissement, Ababacar Mbaye, qui présidait, hier, un atelier de renforcement de capacités des agents chargés de veiller à l’application du code de l’assainissement. « Ce sont des agents issus de plusieurs secteurs qui constitueront cette police qui sera bientôt opérationnelle », a révélé Dr Ababacar Mbaye. Il a rappelé qu’il y a eu une formation, en 2017 avec une trentaine d’agents qui ont prêté serment devant les tribunaux régionaux, ce qui leur confère le statut d’agents assermentés. Il ne reste qu’à démarrer la phase pratique sur le terrain, indique M. Mbaye. Les autres agents vont prêter serment dans les 14 régions.
Pour ce, la Direction de l’Assainissement a ouvert, ce lundi à Diamniadio, une formation de 5 jours sur le renforcement de capacités des agents multisectoriels. Les agents de la Police judiciaire, d’autres fonctionnaires participent aussi à la session de formation de 5 jours dirigée par le magistrat à la Cour Moustapha Kâ.L’objectif de la Police de l’assainissement, poursuit Dr Ababacar Mbaye, c’est surtout de prévenir les mauvais comportements contre les ouvrages d’assainissement, notamment l’obstruction, la destruction des réseaux d’égouts.
Sanctions
Il s’agira aussi de voir comment mettre en exergue les bons comportements des populations mais aussi des acteurs. Les agents de la Police de l’assainissement vont créer le cadre pour la protection des ouvrages d’assainissement. «Les agents peuvent faire des constations, des procès verbaux à déposer au niveau de la Police judiciaire qui a la responsabilité de sanctionner», explique le Directeur de l’Assainissement. Ce dernier rappelle que ces sanctions sont énumérées dans le code de l’assainissement (articles L104 à L106). Il s’agit de sanctions pécuniaires mais aussi pénales pour contrecarrer les mauvais comportements sur les ouvrages d’assainissement ; mais aussi contre les rejets anarchiques des eaux usées sur la voie publique mais aussi dans le milieu naturel, «qui constituent des infractions à condamner».
Au plan institutionnel, cette structure est prévue parce qu’avec l’arrêté portant organisation de la Direction de l’assainissement, il y a la Division contrôle et suivi. Au sein de cette division, renseigne M. Mbaye, il y a le bureau de la police de l’assainissement qui va essayer de fédérer les actions à mener par l’ensemble des agents assermentés. En plus des structures techniques des ministères, ceux des Collectivités territoriales seront impliquées dans la démarche. Au nom des chefs de Division régionale de l’Assainissement, celui de Kaffrine, Ismaila Dramé a magnifié cette formation qui permettra aux agents de mieux connaître le code de l’assainissement. «On est obligé d’appliquer ce code au quotidien. Il est important d’avoir les éléments du code», affirme Ismaila Dramé. Ce dernier a souhaité l’obtention de cartes de police d’assainissement pour les agents.
Oumar KANDE/ KHIRENA.NET