27 NOV 2020. La campagne de commercialisation de l’arachide a démarré officiellement dans tout le territoire national, mais les point de collecte ne démarrent toujours pas. Pourtant, le mbappat ou bradage bât son plein dans les marchés hebdomadaires du Saloum. Malgré les efforts consentis par l’État du Sénégal, en collaboration avec la CNIA pour augmenter le prix de l’arachide les cultivateurs cherchent ailleurs.

Ainsi donc,  chinois, opérateurs économiques et autres exportateurs de l’arachide investissent le bassin arachidier pour se procurer des graines d’arachides. Déjà ces étrangers avec leurs collaborateurs ont mis la main sur une importante quantité d’arachides. Car les paysans ont porté leur choix sur ces derniers qui envahissent déjà le sine saloum avec un prix imbattable.

Pour Abdoulaye Thiam  »Il n’est pas question de livrer nos graines à l’État avec ce vil prix, notre récolte vaut de l’or c’est pourquoi nous sommes à côté des chinois qui connaissent et reconnaissent la valeur des paysans. Au moment où l’état fixe le prix à 250 le kg, les exportateurs mettent sur table  un prix 305, 310 voire 350 d’arachide.  Actuellement nombreux sont les agriculteurs qui s’en pressent à aller à l’encontre de ces chinois , qui non seulement, nous viennent nous trouver sur place, achètent nos productions à un prix supérieur à celui fixé sur le marché, mais ils emploient également nos femmes en leur payant 5000f/jours pour les besoins de décorticage, triage et nettoyage » s’est réjoui, l’adjoint et  chargé des revendications du syndicat des cultivateurs et éleveurs maraîchers affilié au CSA du département de Nioro.

Abondant dans le même sens, Ibrahima Thiam, membre du même syndicat et du mouvement  »Sunu Guerté Diaroul 250 » ajoute que  »un mbappat dont le prix est supérieur au prix officielle est positif,  c’est un mbpapat à encouragé, car il porte l’intérêt et fait l’affaire des cultivateurs. Nous lançon donc un appel solennel au gouvernement du Sénégal pour qu’il laisse le marché libre avec des prix variés, sans augmenter les taxes . Car ces même graines que nous revendons à 300 le kg, nous l’avons acheté à 1000f le kg dans le marché au mois de juin, sans compter les engrais, intrants main d’œuvre etc. Nous nous sommes passés par un très long chemin pour récolter aujourd’hui notre arachide. Alors vue tous ces efforts, nous n’allons pas accepter qu’on nous oblige un prix qui ne nous arrange pas. Et gard à celui qui pense nous bloquer, il nous trouveras dans son chemin ».

Venu soutenir ses collaborateurs, Bachir Ba, président du mouvement Ar Sunu Momel revient sur le concept Sunu Guerté Diaroul 250  »l’idée de ce mouvement est de faire en sorte que l’injustice soit combattu dans tous les secteurs d’activités où on sens que le plus fort pourra écraser le plus faible. Par exemple ce qui ce passe en ce moment dans la commercialisation de l’arachide, on nous impose un prix fixé par une organisation que nous ne reconnaîtrons pas en tant que organisation paysanne. Nous nous sommes donné la main et ensemble nous allons lutter pour instaurer un marché libéral. Et pour y arriver on lance un appel à tous les paysans, qu’on se donne la main pour éviter à ce qu’on nous impose le prix qu’on doit vendre nos propres production. Ar Sunu Momel est une association qui intervient dans la protection des biens publics ou privés dans le monde rural. Et vue qu’en ce moment, les producteurs d’arrachide se profitent beaucoup du prix abordable dans le marché de l’arachide, il faut qu’on donne chance à ces paysans étant donné que le poids de l’arachide est faible et que le mil est en manque dans le Saloum. La seule cause de l’émigration clandestine est que les jeunes ne gagnent plus suffisamment dans l’agriculture ».


Tening THIARE/KAOLACK/KHIRENA.NET

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