19 DEC 2020. Malgré plus de « 90.000 restrictions de voyage et de mobilité liées au coronavirus imposées dans le monde entier », des dizaines de milliers de personnes en situation désespérée continuent de se lancer dans des voyages dangereux à travers les déserts, les jungles et les mers, avec des milliers de morts en cours de route.

Lelon le projet des « Migrants disparus » de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ce sont exactement 3.174 migrants qui sont décédés le long des différents itinéraires migratoires dans le monde cette année. Il s’agit d’une baisse de près 2.000 morts par rapport aux 5.327 décès recensés par l’OIM en 2019, constate l’Organisation internationale des Migrants.

Bien que le nombre total de personnes ayant perdu la vie cette année soit inférieur à celui des années précédentes, certains itinéraires ont connu une hausse du nombre de décès. C’est le cas de la route menant des côtes ouest-africaines aux îles Canaries, en Espagne. Selon l’OIM, au moins 593 personnes mortes sur cette voie périlleuse de l’Océan atlantique, contre 210 en 2019 et 45 en 2018.

Le Sénégal a été très touché par cette vague migratoire cette année. Des centaines de jeunes ont péri en mer en voulant rejoindre l’El Dorado espagnol. Au 24 octobre 2020, 414 sénégalais sont morts en mer d’après les relevés de l’OIM. Une journée de Deuil National Virtuel a même été organisée le vendredi 13 novembre par les internautes sénégalais à travers les réseaux sociaux

« Le fait que des personnes continuent à faire ces voyages malgré la nature sans précédent des restrictions à la mobilité souligne la nécessité de disposer d’options de migration plus sûres, légales et prévisibles », a dit vendredi aux médias à Genève, Paul Dillon, porte-parole de l’OIM.

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