9 JAN 2021. Plus de vingt personnes condamnées à mort pour l’assassinat de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila, bénéficiaires d’une grâce du président Félix Tshisekedi, ont quitté vendredi la prison de Makala à Kinshasa en République démocratique du Congo, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Débarrassés de leur tenue de prisonnier, 22 hommes sont sortis de la prison, accueillis par leurs proches, parfois en larmes.
Parmi ces hommes, le colonel Eddy Kapend, l’aide du camp de l’ancien président assassiné, est sorti de la prison dans une jeep sous escorte.
Une 23ème personne, un ancien chef de l’Agence nationale des renseignements (ANR), Georges Leta, est également sorti de prison mais n’a pas assisté à la cérémonie organisée pour leur sortie en raison d’une maladie.
Laurent-Désiré Kabila a été assassiné le 16 janvier 2001 dans son bureau officiel par l’un de ses gardes du corps, tué immédiatement après avoir tiré sur le président.
« Le président à accordé cette grâce pour des raisons purement humanitaires »(…) Cette grâce n’est pas un chèque en blanc », a déclaré Bernard Takaishe, vice-ministre de la Justice, s’adressant aux 22 bénéficiaires présents.
« Il ne faut pas que demain vous puissiez vous retrouvez dans les situations qui ont fait que vous soyez privés de liberté », a-t-il ajouté.
« La grâce ne va pas effacer les crimes pour lesquels vous avez été condamnés ». Une telle mesure c’est « tout simplement parce qu’on veut remettre le pays sur les rails, apporter une certaine quiétude aux Congolais », a-t-il encore ajouté.
Fin décembre, Le président Félix Tshisekedi a accordé la grâce présidentielle aux assassins de l’ancien président Laurent-Désiré Kabila, père de son prédécesseur Joseph Kabila.
Cette mesure intervient après que le chef de l’État a mis fin le 6 décembre à la coalition qu’il formait avec son prédécesseur Joseph Kabila, toujours majoritaire au Parlement.
AFP