9 FEV 2021. Des indépendances à nos jours, tout Président africain qui a essayé de se départir de cette monnaie des Colonies françaises d’Afrique fabriquée à Chamalières ville de Valéry Giscard d’Estaing (ancien Président de la France) a subi un mauvais sort.

Tout a commencé au Niger où Djibo Bakary qui devrait prendre le pouvoir en tant que président du parti s’est vu créé tous les problèmes par le Général De Gaule jusqu’à s’exiler puis remplacé par Amani Diori. Nous sommes en 1958. La même année, Séckou Touré ayant vu son pays accéder à la souveraineté internationale bât le franc guinéen pour rester dans la logique d’indépendance.

La France du Général De Gaule lui a créé tous les problèmes jusqu’à déverser dans le marché guinéen de faux billets avec comme objectif,  déstabiliser, anéantir et faire  couler le système de ce pays. Les conséquences étaient économiquement désastreuses. Le Président Séckou Touré a tenu sur ses deux jambes jusqu’à remporter la victoire finale. Suite logique en 1962 comme pour sonner l’alerte à tout pays africain qui voudra suivre l’exemple. 

Modibo Keïta qui a battu sa monnaie subit toutes les tracasseries puis arrêté et jeté en prison où il sera empoisonné et y perdre la vie. Par la suite, le franc CFA est réintégré au Mali.

En 1963 précisément le 15 janvier, Silvanus Olympio Président du Togo devrait mettre en circulation une monnaie publique togolaise, malheureusement il est assassiné le 13 de ce même mois à la suite d’une série macabre de coup d’État.

 En 1975 Tombalmbaye du Tchad qui également était dans une logique de mettre sur place une souveraineté monétaire est bombardée par l’armée française et meurt dans son palais. Comme un chapelet de scénarii, la suite est autour de Khadafi Président de la Libye.

Pour faire chuter les cours de communication sur le continent, il met sur  la table une somme de trois cent millions de dollars. Cela est conçu comme un goût ocre et déclenche la théorie du complot contre le guide lybien puisqu’en réalité il fera perdre à l’occident des centaines de millions de dollars. Khadafi voulait la création en 2011 du Fonds monétaire africain avec un capital de quelques quarante-deux milliards de dollars où le siège se trouverait dans un pays africain et une Banque centrale africaine avec une émission de monnaie africaine ce qui mettra fin au franc CFA.

 Rappelons que c’est grâce au franc CFA que la France a pendant cinquante-deux ans appauvri quinze pays africains. Ainsi Khadafi en ordre de guerre est tué en 2011.

Le Président Laurent Gbagbo patriote et fervent défenseur des intérêts ivoiriens reçoit des centaines de sommations avant d’être victime de la fermeture de quelques-unes des banques commerciales de la Côte d’Ivoire. Même ses représentants à la BCEAO sont renvoyés ce qui a poussé Gbagbo à se mettre en ordre de combat avec détermination pour créer la monnaie ivoirienne qui devrait voir le jour au plus tard le 15 mai 2011.

Épée de Damoclès, la France se rattrape sur le plan militaire et au mois d’avril de la même année, il a subi des bombardements sous prétexte de faux arguments alors que même le puissant Bolloré en Décembre 2010 avait dit à Sarkozy que c’est Laurent Gbagbo qui avait gagné. On peut donc analyser qu’une pression économique et financière a fait tomber le Président Laurent Gbagbo. Nous nous posons la question de savoir à quoi servent les comptes d’opérations ?

Le journaliste Jeans Boissonnas, membre du comité monétaire de la Banque de France se veut clair : La France utilise les devises des pays africains pour payer une partie de sa dette. Prendra-t-elle l’argent des Africains pour endetter les Africains ? Nous y reviendrons. De toute façon nous ne sommes plus à l’ère des trente glorieuses. 

BABOU SARR, CORRESPONDANT DE KHIRENA.NET A NIORO                       

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