19 MAI 2021. L’affaire du meurtre de Mbossé Thiam par son époux Moustapha Sall est jugée hier par la chambre criminelle de grande instance de Kaolack, dépasse toute imagination.
Les faits remontent le 27 novembre 2018 à Kaolack, Alors que la femme ne piffait plus son mari, à qui elle avait demandé le divorce après 3 années de mariage. Ce que le mari n’a jamais voulu accepter encore moins tolérer.
Ainsi, et ce qui devait arriver arriva, car le mari a fini par hotter la vie à sa douche dulcinée. Tout se passe au quartier bongré de Kaolack pendant qu’elle était tranquillement à son lieu de travail, Mbossé n’aurait jamais pensé que son mari concoctait un plan diabolique en vue de la tuer froidement.
A l’heure de la pose, le mari débarqua sur les lieux, feignant lui parler, la pauvre femme n’a eu l’occasion de se défendre, car Moustapha lui planta quatre coups de couteau au ventre jusqu’à ce que mort s’en suive. Moustapha avait ensuite appelé un certain Lamine Séne à qui il faisait savoir qu’il a tué Mbossé et que c’est lui le prochain de la liste, avant de se mettre en cabale, à l’aide d’une moto Jakarta qui facilite sa fuite vers Diourbel. Et une fois à Diourbel, il reçoit l’aide de son frère qui lui fait rallier Touba où il trouvera trois de ses amis. Ces derniers lui offrent leur assistance afin de pouvoir aller dans la capitale du Nord sans se faire arrêter.
De Saint-Louis, Tapha Sall concocta de nouveau un plan pour rallier la Mauritanie où il espère échapper à la justice Sénégalaise. Mais comme il est à court d’argent pour continuer sa cabale, il fait appel à un ami. Ce dernier le mis en rapport avec un autre ami qui se trouve être un policier. Rendez-vous fixé à Sor, Tapha se signala avant d’être mis aux arrêts par des limiers embusqués. Ainsi au cours de l’enquête, le commissariat central de Kaolack a mis aux arrêts tous ceux qui ont eu à l’aider dans sa fuite.
Traîné hier, devant la barre, le sieur Sall a reconnu les faits d’assassinat, mais réfute catégoriquement la préméditation.
» Vue que notre relation ne pouvait plus marcher, j’ai décidé de reprendre mon fils et c’est en ce sens que je suis allé la voir, pour qu’elle me remettre son extrait de naissance. Mais dès qu’elle posait ses yeux sur moi, elle commença à m’insulter, et pouvant plus supporter ses injures, j’avais décidé de la corriger. C’est ainsi que j’ai sorti le couteau sur ma poche et le lui assainît à mainte reprises, jusqu’à ce qu’elle soit immobile et je suis sorti pour rallier Diourbel. J’avais appelé Lamine Séne parce j’avais un autre compte à régler avec lui, c’était à cause de lui si la femme avait décidé de rompre avec moi. Un jour même pour des problèmes d’argent, il m’avait tendue un piège en me ligota chez lui de 22h à l’aube. Et il n’a jamais payé pour ça alors j’ai voulu rendre justice moi-même, en achetant un couteau qui a malheureusement coûter la vie à mon cher époux » s’est-t-il défendu.
Dans son intervention le procureur général a qualifié les faits d’homicide volontaire et a requis la peine à perpétuité contre le présumé meurtrier. Pour sa part, la défense a demandé que justice soit exercé sur Lamine Séne qui selon lui n’avait aucun droit de torturer son client en le séquestrant pendant des heures chez lui pour une simple question d’argent, ce qui devait être le travail des policiers. Concernant l’affaire du meurtre il a demandé la clémence parce qu’il pense que son client souffre de troubles psychologiques et qu’il a besoin de l’aide d’un psychologue » a plaidé la défense.
Après délibération la chambre a reconnu Moustapha Sall coupable des faits d’assassinat et de détention d’armes blanches sans autorisation administrative et lui condamne à 12 ans de réclusion criminelle. Par ailleurs, il lui donne le droit d’introduire un recours pour les faits de tortures qu’il reproche à Lamine Séne.
Téning THIARE /KAOLACK/KHIRENA.NET