Si l’on ne prend pas garde, le fantôme de Fanaye qui avait conduit à des pertes en vie humaines dans une polémique foncière dans cette partie du Walo risque de se produire à Gonio, localité située dans la région de Saint-Louis. En effet, l’affectation de plus de 3.000 Ha de terres sur une zone à cheval entre les communes de Diama, Fass Ngom et Gnith soulève l’ire des populations de Gonio, suite à l’interpellation de cinq des leurs qui dénonçaient cet état de fait. Armées de gourdins, et de coupe-coupe, ces populations qui se sentent dépossédées des terres de leurs ancêtres, ont dénoncé, lors d’un point de presse, les coups de force dont ils sont victimes.

« Nous sommes nées et avons grandi ici et nous n’avons jamais eu de problème avec personne. On se réveille un bon jour et on trouve qu’un certain Birame Boye a borné tout l’espace qui nous servait de champs et de zone de pâturage environ 3.000 Ha. C’est la DSCOS qui m’a envoyé une convocation. Lorsque je suis parti déférer à la convocation, on m’a notifié que les champs que j’occupe depuis des années ont été donnés à Birame Boye. J’ai demandé qui a donné ces terres à Birame, on m’a répondu, que c’est Oumar Ba, (le maire de Diama), qui les a données à Birame. Je suis rentré. Et tout récemment, ils sont revenus procéder à  l’arrestation de certains de nos camarades qui sont présentement à la prison de Saint-Louis », a confié un des porte-parole des populations, Sadibou Sow à nos confrères de Ndarinfo.  

Ces populations alertent le chef de l’État et menacent d’en découdre avec toute personne qui tentera d’accaparer les terres de leurs ancêtres.  « Nous interpellons le chef de l’État Macky Sall, sinon l’irréparable va se produire ici. Car nous ne comptons céder nos terres à personne. Même s’il faut y laisser des vies pour sauver cet espace nous n’hésiterons pas à le faire. Car c’est notre bien commun, qui nous permet satisfaire nos besoins en pratiquant l’agriculture et l’élevage. Nous demandons l’arrêt immédiat de cette occupation, sinon tout ce que cela demande nous le ferons », alertent les populations.

Du camp de Birame Boye, l’ont rejette en touche toutes ces allégations dit-il fallacieuse. S’agissant de l’arrestation de cinq des manifestants, le camp adverse estime que c’est la gendarmerie qui a procédé à leur arrestation et est en train de faire son travail. Il n’est pas à ca , a-t-il fait savoir.

B ND/ KHIRENA.NET

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