24 SEPT 2021. Une étude Ifop menée sur plus de 5 000 femmes en Europe illustre le boom de la masturbation féminine, qui reste tout de même moins élevée que la masturbation masculine.
La masturbation féminine a nettement plus de succès qu’avant. On pourrait même parler de boom, quand on voit qu’entre 1970 et aujourd’hui, on est passé de 19% des Françaises qui la pratiquaient, à 78%. Si elle reste nettement inférieure aux chiffres du côté des hommes (95%), elle ne cesse de convaincre de plus en plus de femmes, comme le souligne un sondage Ifop réalisé pour The Poken Company en pleine crise sanitaire. L’objectif était de faire un état des lieux de la sexualité des femmes en période de pandémie.
MASTURBATION ET DIPLÔMES ONT UN LIEN
Pour en arriver à cette conclusion, 5 025 femmes de 18 ans et plus, venant d’Allemagne, de France, d’Espagne, d’Italie et du Royaume-Uni ont été interrogées en ligne entre le 1er et le 5 mars 2021. Il en est ressorti que 60% des femmes européennes s’étaient masturbées durant les 3 derniers mois. Elle sont toutefois moins nombreuses à le faire chaque mois, 38% révèle le sondage.
Tous les âges ne sont pas représentés de même façon. Les 60 ans et plus sont les moins actives en la matière, en étant tout de même 24% à l’avoir pratiqué au cours des 3 derniers mois. Les plus actives ? Ce sont les moins de 30 ans : 52%. L’âge n’est pas le seul critère, en matière d’onanisme le niveau de diplôme jouerait aussi un rôle. On passerait de 20% de masturbation chez les femmes avec le moins de diplômes à 45% pour l’autre opposé.
UNE SEXUALITÉ PLUS LIBRE
Les Françaises ne sont pas celles qui se masturbent le plus : les Espagnoles ont dit oui à 85%, les Allemandes à 83% et les Anglaises à 79%. Mais les femmes de l’hexagone sont celles qui témoignent être le plus insatisfaites de leur vie sexuelle : 35% d’entre elles, contre 23% en Allemagne ou 28% en Espagne par exemple. De manière générale, l’inactivité sexuelle des Européennes s’est accrue : 37% des interrogées n’avaient pas eu de rapport avec un/e partenaire depuis un mois, contre 32% en 2016.
« Nombre de femmes ont ainsi déjà pénétré l’anus de leur partenaire avec un doigt (22%), la langue (17%) ou un objet (13%) », note l’étude, qui précise que l’on a davantage tendance à transgresser les « normes de genre » dans sa sexualité. Elle explique aussi que les Européennes du Nord sont plus nombreuses à avoir connu plus de 5 partenaires qu’avant.
Source : Sondage Ifop et The Poken Company, septembre 2021.