13 OCT 2021. L’affaire de Cheikh Niass, mort aux urgences du Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec où il était en détention suite à son arrestation par la police de Whakhinane Nimzatt, est suivie par le ministre de la Justice. Me Malick Sall, qui participait hier à l’atelier de formation sur le droit communautaire dans l’espace Uemoa, a tenu à rassurer la famille de la victime : «Le Sénégal est un Etat de droit et justice sera rendue. Nous sommes dans un Etat de droit. Même si sa femme n’avait pas réclamé justice, elle sera rendue. Une procédure est en cours que je ne vais pas étaler. Mais je peux rassurer sa femme.» En tout cas, le patron de la Chancellerie reste touché par cette affaire, qui fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers jours. «Je profite à l’occasion pour présenter mes condoléances et les condoléances du gouvernement du Sénégal. C’est un drame qui lui est arrivé. Mais, les droits seront totalement respectés.»

Il faut savoir que les résultats de l’autopsie effectuée par les médecins légistes de l’hôpital Aristide Le Dantec sur le corps du défunt Cheikh Niasse sont connus vendredi dernier. En attendant l’inhumation de la victime, ces résultats font état d’une mort de l’émigré survenue à cause d’«une infection à virus Sarcov2 ou Covid-19 avec une atteinte pulmonaire massive sur un terrain de diabète décomposé avec acide actose». Sur le plan physique, il a été noté une «absence de stigmates de tortures physiques», alors que les contestations faites jusqu’ici soutenaient que la victime a fait l’objet de tortures de la part de la police. Ces résultats étaient très attendus par la famille du défunt et l’opinion.

Appréciant ces conclusions, l’avocat de la famille du défunt parle de «résultats objectifs» dévoilés par un expert en présence des médecins, de la police scientifique et de la famille du défunt. «J’avais promis que tout sera fait pour que la lumière jaillisse. La lumière a été donnée par les experts. Nous ne doutons pas de leur probité», avait déclaré Me Ciré Clédor Ly.

Il faut noter que le lieutenant de police, Ahmet Béchir Ndiaye, commandant du poste de police de Whakhinane Nimzatt, a été limogé de son poste 48h seulement après la mort de Cheikh Niass arrêté à la suite d’un banal contrôle routier qui lui a été fatal plus tard.

KHIRENA.NET

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