22 MARS 2022. Personne n’a vu venir. Personne n’a prévu ce que le monde entier est en train d’assister. Les analystes politiques et autres prévisionnistes n’avaient pas vu venir. Ruse de la raison ou travail souterrain, je ne sais. En tout cas, le monde commence á être habitué de surprises. Guerre idéologique, guerre sanitaire, guerre armée. Le maitre mot de notre modernité semble être celui de guerre. Elle est en vogue chez les analystes et autres intellos médiatiques. Nous pensions finir avec la guerre mais elle refait surface. Elle subsiste et persiste au gré du temps. L’humanité là toujours vécu avec beaucoup de difficultés. C’est le cas des deux guerres avec leur lot de crise économique, crise sociale, crise politique charriant une instabilité qui plonge le monde dans une insécurité totale.

Chaque instant que traverse notre humanité est un instant d’incertitude, de doute, de questionnement quand á l’avenir du genre humain qui semble scié la branche sur laquelle elle est assise. Claude JOULIER, du monde diplomatique, nous entretenait sur ces moments á venir où il est impossible de voir parce qu’il fait nuit en des termes élogieux < désormais, c’est l’incertitude qui gouvernera le monde>.

N’est-on pas en train de vivre ces moments avec la guerre en Ukraine ? La réponse est oui. Nous sommes en train d’assister á un bouleversement de l’économie mondiale en atteste la montée du prix du baril de pétrole et autres denrées de consommation. Ce qui crève les finances publiques et impacte considérablement sur la balance des paiements et crée de facto un déséquilibre budgétaire, la famine, les émeutes de la faim, le chômage chroniques, l’affaissement de la tout puissance de l’ETAT notamment les micros-ETAT. Le monde risque de vivre des lendemains sombres. Comme si l’humanité est incapable de combattre la guerre dans l’esprit des gens puisque c’est de là qu’elle nait. Comme si l’humain est en train de confirmer la thèse du philosophe et académicien Alain KINKELKRAUT qui n’est pas allé par mille chemins pour se faire une religion que < notre humanité perdue > tel est l’éloquent titre de son livre qui corrobore en tout cas les thèses d’une humanité déroutante.   

Avec cette guerre, désormais, rien ne sera plus comme avant. Elle sonnera le glas d’un autre monde. Elle cassera beaucoup de ressorts. Chaque crise qui secoue le monde est symptomatique de quelque chose. L’on se souviendra aussi longtemps que possible que le monde est marqué au fer rouge par les deux blocs : Soviétique et Américain. C’est ce qui est convenu d’appeler un monde bi-plaire. Et ceci jusqu’à la chute du mur de Berlin en 1989 qui consacrait l’hégémonie américaine et l’uni polarité d’un monde dominé par le libéralisme. Pour Francis FUKYAMA, la chute du mur symbolise la mort du communisme et le triomphe du libéralisme. A cette époque, beaucoup d’intellectuels analysaient les relations internationales á travers une grille de lecture hégélienne. Ce fut le cas de  FUKYAMA. A vrai dire, le titre du livre : la fin de l’histoire et le dernier homme symbolise le déclin du communisme qui doit laisser la place au libéralisme.

Avec cette guerre, le monde va connaitre une autre dichotomie. Il ne va plus être l’apanage des américains encore moins dominé par un bloc mais plutôt par plusieurs blocs. Nous assisterons désormais á un monde multipolaires tel est entre autres les enjeux géopolitiques. On aura en fin de compte le pole Américain, Russe, Asiatique avec les Chinois, Européen (les pays de l’UE) et certainement Africain puisque le continent fait montre d’un éveil de conscience á travers sa jeunesse.    

Avec cette crise, l’on voit déjà que la guerre froide persiste sur des formes voilées de menace de l’arme nucléaire. Toujours en toile de fond la domination des uns sur les autres. Chaque pays veut faire montre de sa puissance, de sa suprématie sur les autres. Puisque le droit lui-même est la codification des rapports de force, c’est d’ailleurs ce que semble comprendre la Russie de POUTINE au point de rester aphone á l’arrêt des Bombardements. Dans cette guerre se cache des enjeux économiques, politiques, stratégiques et géostratégiques liés au pétrole, au gaz (l’énergie) aux ressources naturelles á l’autosuffisance alimentaire, bref aux enjeux de puissance.

                                              Papa Chérif LY, temps et cahiers du désert

                                                 (Chroniques politiques et sociétales)

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