Le Sénégal, depuis quelques jours, est le théâtre de manifestations d’une rare violence qui ont motivé la médiation des autorités religieuses pour le retour au calme et à la sérénité.  Il est vrai que l’élément déclencheur de ces évènements malheureux est cette affaire regrettable de viol supposé, opposant deux citoyens sénégalais, mais la tournure et les faits constatés sur le terrain nous invitent à une lecture lucide, objective et non politicienne.

Le nombre important de décès, de blessés et de dégâts matériels que rien ne saurait justifier, interpelle les decideurs et tous les acteurs politiques.Je m’incline devant la mémoire des victimes , prie pour le repos de leur âme et présente mes condoléances attristées aux familles éplorées et à tout le peuple sénégalais.

Une demande sociale longtemps exprimée et non satisfaite, aggravée par les conséquences néfastes de la Covid 19, a poussé  des populations particulièrement des jeunes, à saisir cette opportunité inattendue pour lancer un message clair au Président de la République et à tous ceux qui aspirent à les diriger, pour qu’enfin on accorde la priorité aux priorités.

Dans un contexte de récession, de perte d’emplois, de restrictions dans tous les secteurs d’activité, toute occasion était bonne pour tirer la sonnette d’alarme afin de créer un déclic salvateur. La Commission politique du dialogue national avait anticipé en faisant dans ses points de consensus, une recommandation forte à l’endroit de la classe politique et de l’autorité pour la prise de toutes mesures allant dans le sens du renforcement de de la décrispation de l’espace politique.

S’il y avait un début de mise en œuvre des consensus dès leur dépôt, on aurait pu faire l’économie des contentieux qui ne cessent de s’accumuler. Toutes les forces vives, soucieuses de la justice et de l’équité doivent se concerter pour que les préoccupations fondamentales qui fondent les inquiétudes et désarrois de cette jeunesse soient la base de toute plateforme de lutte.

De la justice, il est fortement attendu qu’elle dise le droit, tout le droit et rien que le droit.

Le 8 mars 2021 Pour la Convergence pour la Démocratie et la République (CDR/ Fonk sa kaddu)

Le Président Déthié   FAYE

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