Dix « terroristes » ont été tués jeudi lors d’une offensive contre une base jihadiste dans l’Ouest du Burkina Faso, a affirmé l’état-major des armées dans un communiqué.
« Une unité mixte du détachement de Toéni, composée d’éléments de la gendarmerie nationale et de militaires de l’armée de terre, a mené une action offensive contre une base d’un groupe armé terroriste à Worou (province du Sourou) », indique l’état-major.
« Cette opération antijihadiste a permis de neutraliser (tuer) dix terroristes et de récupérer des armes et des motos », selon l’état-major, qui précise qu’un « gendarme a malheureusement été blessé au cours de l’opération ».
Ce bilan n’était pas vérifiable de source indépendante.
Les forces armées burkinabé, qui ont perdu des hommes dans plusieurs attaques récemment, mènent de plus en plus d’opérations antiterroristes.
Huit jihadistes présumés ont été tués et 38 suspects interpellés lors d’une opération de plusieurs jours conjointe entre les armées burkinabè et ivoirienne à la frontière des deux pays, selon une annonce faite le 24 mai.
Le 23 mai, treize jihadistes ont été tués lors d’un « accrochage » avec l’armée dans la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, selon des sources sécuritaires.
Le 19 mai, deux gendarmes burkinabè ont été tués et 47 « terroristes » abattus au cours d’une opération antijihadiste menée à Waribéré, à une quarantaine de kilomètres de Barani, dans le nord-ouest du Burkina Faso, selon l’état-major des armées.
Les bilans donnés par les forces de l’ordre sur les jihadistes neutralisés sont néanmoins invérifiables de sources indépendantes.
Le Burkina Faso est en proie à de fréquentes attaques jihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui ont fait près de 900 morts depuis 2015, et contraint 840.000 personnes à fuir leurs foyers.
Ces violences, qui touchent plusieurs pays sahéliens, se sont soldées par 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.