Le gouvernement du Burundi vient d’annoncer ce mardi dans un communiqué « le décès inopiné » du président Pierre Nkurunziza, qui était hospitalisé depuis samedi après un malaise. Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, est décédé ce lundi officiellement des suites d’un « arrêt cardiaque », annoncent les autorités qui ont décrété un deuil national de sept jours.
L’information est désormais officielle : Pierre Nkurunziza, le chef d’État sortant, est mort d’une crise cardiaque, lundi après-midi, à l’hôpital du cinquantenaire, selon le communiqué du gouvernement burundais. Toujours selon ces informations, le président sortant avait assisté à un match de volley ball, samedi après-midi, dans son fief de Ngozi. Son état de santé s’est dégradé dans la nuit et il a dû être hospitalisé à l’hôpital du cinquantenaire de Karuzi, dans le centre-est du pays.
Le dimanche, Pierre Nkurunziza semblait aller mieux, indique encore ce communiqué. « Il s’est même entretenu avec les personnes qui étaient à côté de lui », précise même le gouvernement burundais. Mais « à la très grande surprise », lundi, son état de santé a « brusquement changé avec un arrêt cardiaque », indique Bujumbura. Malgré les tentatives de réanimation, « une prise en charge intense, continue et adaptée », précise encore ce communiqué, « l’équipe médicale n’a pas pu récupérer le patient ».
Conséquences institutionnelles
Depuis 48 heures, on disait Pierre Nkurunziza malade, mais toutes les sources officielles se refusaient à le confirmer. Juste avant cette annonce encore, des proches du chef de l’État sortant dénonçaient des « rumeurs ». Son conseiller Willy Nyamitwe mettait en garde sur les réseaux sociaux contre « toute manipulation de l’information », assurant qu’il s’agissait d' »un modus operandi » appliqué au Burundi.
Des sources médicales expliquent qu’il aurait été positif au Covid-19, son épouse étant toujours hospitalisée au Kenya depuis la semaine dernière pour la même raison, malgré les dénégations des autorités.
Cette mort soudaine aura des conséquences institutionnelles sur le Burundi. Bien que sortant, Pierre Nkurunziza devait rester en fonction jusqu’au 20 août prochain et l’investiture de son successeur, le général Évariste Ndayishimiye. Selon l’article 81 de la Constitution, c’est le premier vice-président Gaston Sindimwo qui devrait assurer l’intérim.
B ND / KHIRENA