Dakar, 12 avr.  Le roi du Sine, Maad a sinig Niokhobaye Diouf Fatou Diène, et celui d’Oussouye, Maan Sibiloumbaye Diédhiou, représenté par Lamine Diédhiou, ont lancé, mardi, la « Caravane culturelle pour la paix », afin de tirer parti du vaste potentiel du patrimoine culturel pour renforcer la cohésion sociale au Sénégal, a appris l’APS des organisateurs.

Cette caravane culturelle pour la paix, prévue du 12 au 16 mai prochains, prendra départ à Fatick, en présence, entre autres, du gouverneur de cette région et des maires de Diakhao et Fatick, ont-ils indiqué. 

Elle fera escale à Kaolack, à Farafégny ou Banjul (Gambie), à Sédhiou et à Ziguinchor avant d’arriver à Oussouye, a signalé l’institution royale du Sine lors d’une conférence de presse à la place du Souvenir africain, à Dakar. 

Selon le président du comité mixte de pilotage de la caravane culturelle pour la paix, Pape Masséne Séne, cette initiative est née d’une invitation du roi d’Oussouye faite à son homologue du Sine, après plusieurs années d’échanges depuis leur intronisation. 

Le roi du Sine Maad a sinig Niokhobaye Diouf Fatou Diène a été intronisé le 8 février 2019, tandis que celui d’Oussouye, Maan Sibiloumbaye Diédhiou, l’a été le 17 janvier 2000.  

« Lorsque le roi du Sine nous a demandé de réfléchir à ce voyage, il y avait plusieurs dimensions dans cette invitation. D’abord il est établi que les Sérères et les Diolas sont apparentés… (…), il est apparu aussi qu’avec les Diolas, les Sérères restent attachés à leurs traditions, notamment à une certaine éthique sociale et à certaines valeurs qui ont tendance à disparaitre avec les turbulences de la vie moderne », explique Pape Masséne Séne.  

Il souligne que les chefs coutumiers que sont ces deux rois ont jugé important et urgent, à travers cette caravane, d’aller revisiter le patrimoine culturel en partage pour trouver des réponses à l’actuelle crise des valeurs et à la prévention des conflits. 

« Tout le monde est conscient que nous vivons une période assez trouble dans tous les sens et nous allons aussi vers des échéances qui pourraient être troubles avec l’élection présidentielle [du 25 février 2024 au Sénégal]. Vous avez vu toutes les tensions verbales qui commencent à préoccuper tout le monde. Les chefs coutumiers, les rois d’Oussouye et du Sine ont décidé de se concerter pour faire un appel général à toute la nation sénégalaise, mais au-delà », a expliqué Pape Masséne Séne, ancien directeur de cabinet au ministère de la Culture.

Avec APS

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