Tattaguine, 15 AVRIL 2024. C’est un rassemblement spontané des habitants des quartiers Garage et de Médina Dokh si ce n’est les deux plus grands quartiers en termes de superficie et d’habitants du village de Khondiogne dans la commune de Tattaguine, chef-lieu d’arrondissement. Il s’agit de la situation déplorable et inconfortable que nous a causée l’autoroute à péage Mbour-Fatick-Kaolack.

 « En effet, c’est un canal de deux mètres de hauteur qui est érigé pour servir de passage piéton sur une piste séculaire empruntée par les cultivateurs et leurs productions, les bergers transhumants et leurs troupeaux pour atteindre Djolof, les habitants des autres amont ainsi que les élèves de Médina Dokh qui sont dans l’école élémentaire de Khondiogne. Au minimum, ces élèves font la centaine par jour. N’oubliez pas que nous sommes dans une zone où l’agriculture est la principale activité. Comment ces paysans vont faire pour évacuer leur récolte ? Pour accéder aux champs? Ils seront obligés de faire un grand détour de près de 3km alors que cette piste était la mieux adaptée. Et quid de ce beau monde énumérer tantôt ? » S’interroge Birama Ndiaye, initiateur du collectif pour la défense des intérêts de l’axe Ndiosmone-Palmarin-Djifére.

« Nous demandons à ce que ce passage piéton soit élargi et élevé en hauteur pour permettre à tous ce monde de vaquer sans être inquiété à leurs occupations. Sinon les conséquences seront incommensurables et il y aura inévitablement un taux d’abandon scolaire jamais égalé dans cette zone », prédit Mr Ndiaye.

L’autre préoccupation de la population, pas la moindre, c’est qu’il n’a pas été prévu sur l’autoroute à péage une sortie à partir de Médina Dokh surtout sur cette route nationale qui mène vers Fimela. Comment peut-on construire une autoroute pareille sans tenir compte de la population de cette zone du KHIRENA? Il y a plus de cinq communes à desservir à savoir Loul Séssène, Djilass, Dioffior, Fimela, Samba Dia et Palmarin. Toute cette population emprunte cette route Ndiosmone-Fimela pour accéder à l’intérieur du Sénégal. 

Mais le fait le plus important qui devait les obliger à faire une sortie à hauteur de Médina Dokh, explique Birama Ndiaye, c’est l’exploitation prochaine du pétrole de Sangomar offshore. C’est cette route qui est la plus adéquate et plus apte en termes de distance, de temps et d’accessibilité (moins de 40 km) pour permettre l’évacuation rapide de ces ressources naturelles.

L’autre aspect c’est que sans cette sortie, nous serons  obligés de descendre à Thiadiaye pour ceux qui quittent Dakar, empruntée la route nationale N1 jusqu’à Ndiosmone pour ensuite revenir et passer sous l’autoroute à péage… Ceux qui quittent Kaolack, Fatick seront obligés de descendre à Keur Martin à la sortie de Tattaguine pour emprunter la nationale N1 aussi faire  une dizaine de km avant de venir passer sous l’autoroute… Vous voyez ce que ça fait.

Donc nous interpellons le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son gouvernement à corriger ces erreurs et désagréments notés dans la construction de l’autoroute à péage au niveau du village de Khondiogne dans la commune de Tattaguine et chef-lieu d’arrondissement. 

Je rappelle que le comité chargé de la gestion des impenses est au courant de cette situation et veule nous en dormir ce que nous n’accepterons pas. Il nous faut un passage à niveau digne de son nom et une sortie de l’autoroute à péage ici à hauteur de Médina Dokh…

Birama NDIAYE, journaliste natif de Khondiogne et coordonnateur du Collectif pour la défense des intérêts de l’axe Ndiosmone -Palmarin-Djifére.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici